Journée mondiale des réfugiés: plus de 65 millions de personnes déracinées dans le monde
À l'occasion de la journée mondiale des réfugiés, qui se tient chaque année le 20 juin, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a dévoilé le 19 juin que le nombre des personnes déracinées à travers le monde des suites de la guerre, de violences ou de persécutions s'élève à 65,6 millions de personnes.
Ce chiffre, le plus élevé jamais observé, représente 300 000 personnes de plus que l'année précédente, d'après le rapport sur les Tendances mondiales, qui constitue le principal état des lieux de l'agence sur la situation internationale en matière de déplacement forcé.
Parmi ces 65,6 millions de personnes:
- 22,5 millions sont des réfugiés. Le conflit en Syrie continue de générer le plus grand nombre de réfugiés dans le monde (5,5 millions). Cependant, en 2016, le Soudan du Sud a constitué le nouveau facteur prépondérant, avec l'échec des efforts de paix en juillet qui a engendré le départ de 739 900 personnes avant la fin de l'année.
- 40,3 millions sont des déplacés internes. La Syrie, l'Iraq et la Colombie ont représenté les principaux foyers du déplacement interne.
- 2,8 millions sont des demandeurs d'asile qui fuient leur pays en quête de protection internationale en tant que réfugiés.
Fin 2016, à l'échelle mondiale, 84% des réfugiés, se trouvaient dans des pays en développement ou à revenu moyen, et une personne sur trois (soit 4,9 millions de personnes) était accueillie dans les pays les moins développés.
Ce déséquilibre considérable est le reflet de l'absence continue de consensus international sur la question de l'accueil de réfugiés, ainsi que de la proximité de nombreux pays pauvres par rapport aux régions de conflits.
Concernant les populations déracinées, la Syrie compte toujours le nombre le plus élevé de déracinés avec 12 millions de personnes (soit près des deux tiers de sa population) soit déplacées internes soit réfugiées en dehors de la Syrie.
Si l'on fait abstraction de la crise prolongée des réfugiés palestiniens, les Colombiens (7,7 millions) et les Afghans (4,7 millions) restent les deuxièmes et troisièmes populations les plus touchées, suivies des Iraquiens (4,2 millions) et des Sud-Soudanais (avec la crise de déplacement qui connaît la croissance la plus rapide au monde et qui comptait 3,3 millions de personnes ayant fui leurs foyers à la fin de l'année).
Les enfants, qui représentent la moitié de la population mondiale de réfugiés, continuent à assumer une part disproportionnée du poids de la souffrance, principalement du fait de leur plus grande vulnérabilité.
Environ 75 000 demandes d'asile proviennent d'enfants voyageant seuls ou qui ont été séparés de leurs parents. Un chiffre qui sous-estime probablement la réalité selon le HCR.
(Source:ONU)