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(Crédit Photo: UNICEF)

Nigeria: sexe contre nourriture dans les camps de déplacés

24-05-2018 dans Droits de l'homme

Des femmes ont été violées par des soldats et des miliciens, en échange de nourriture, dans les camps de déplacés du nord-est du Nigeria où sévit le groupe djihadiste Boko Haram, selon un rapport d’Amnesty International publié le 23 mai.

Ce document accuse l’armée nigériane et la milice engagée à ses côtés contre Boko Haram d’avoir « séparé les femmes de leur époux » et de les avoir « enfermées dans des “camps annexes” isolés, où elles sont violées » depuis 2015, époque à laquelle les autorités ont repris le contrôle des territoires occupés par les insurgés.

La plupart des hommes et des adolescents étaient détenus séparément pour s’assurer qu’ils n’étaient pas liés au groupe djihadiste, les femmes se retrouvant alors seules pour subvenir aux besoins de leur famille, affirme l’ONG de défense des droits humains.

« Au lieu de recevoir une protection de la part des autorités, les femmes et les filles ont été contraintes de se laisser violer pour se nourrir ou ne pas mourir de faim », a déclaré Osai Ojigho, directrice d’Amnesty Nigeria.

Le rapport, qui s’appuie sur plus de 250 entretiens, porte sur les camps établis dans sept villes de l’Etat du Borno – le plus touché par l’insurrection –, dont Bama, Banki, Rann et Dikwa. Plusieurs d’entre elles ont confié avoir été violées fin 2015 et début 2016 dans le camp hôpital de Bama, « où des conditions proches de la famine sévissaient ».

Certaines ont dit avoir été contraintes de devenir les « compagnes » de membres des forces de sécurité « pour ne pas mourir de faim », selon Amnesty, ajoutant que les témoignages font état d’un « système bien organisé » d’exploitation sexuelle.

Par ailleurs, des milliers de personnes seraient mortes de faim dans ces camps, où sévissaient d’importantes pénuries de nourriture, entre début 2015 et juin 2016, lorsque les organisations humanitaires sont arrivées massivement dans le Nord-Est.

Amnesty International dénonce l’« impunité » dont jouissent les coupables alors qu’une commission présidentielle a été mise sur pied en août 2017 pour enquêter sur les abus attribués à l’armée.On ne sait toujours pas si des enquêtes ont réellement eu lieu.

(Source: LeMonde.fr)

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