Sahel : deux millions de déplacés internes à cause des violences
Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) a appelé le 22 janvier à la fin de la « violence incessante » dans la région du Sahel, « qui a déplacé plus de deux millions de personnes à l’intérieur des frontières de leur pays pour la toute première fois ».
« Les déplacements internes de population dans la région ont ainsi quadruplé en moins de deux ans seulement, puisqu’il y avait 490 000 personnes déplacées internes au début de 2019 », a déclaré Boris Cheshirkov, porte-parole du HCR.
Plus de la moitié des personnes déplacées dans la région sont des Burkinabès. Rien que depuis le début de l’année, la violence au Niger et au Burkina Faso a forcé plus de 21 000 personnes à fuir leur foyer et à chercher refuge dans leur propre pays.
Et au Burkina Faso, depuis le 31 décembre, une série d’attaques armées dans la ville de Koumbri et dans les villages voisins dans le nord du pays ont déplacé plus de 11 000 personnes.
La plupart d’entre eux sont des femmes et des enfants qui ont fui de nuit, après que les assaillants ont commencé à tirer sur leurs maisons, selon le HCR. « La plupart d’entre eux ont rejoint des lieux en sécurité et sont désormais accueillis au sein des communautés locales à Ouahigouya et Barga, à environ 35 kilomètres de là », a détaillé M. Cheshirkov.
Le Sahel accueille également plus de 850 000 réfugiés, principalement originaires du Mali. La région du Sahel – qui comprend le Burkina Faso, le Tchad, le Mali et le Niger – compte certains des pays parmi les moins développés au monde.
Selon le HCR, les communautés qui accueillent les déplacés ont atteint un point de rupture.
(Source: ONU)