Sénégal et Algérie: le rapport annuel d'Amnesty International critiqué
Les gouvernements du Sénégal et d’Algérie n’ont visiblement pas apprécié les chapitres sur leur pays respectif dans le plus récent rapport annuel de l’ONG Amnesty International (AI).
Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères algérien, Abdelaziz Benali Cherif, a même remis en cause « l’autorité morale » d’Amnesty dans un communiqué publié le 25 février.
Il y soutient que « les allégations se rapportant à l’exercice des droits de liberté d’expression et de réunion, de la liberté d’association, de la liberté de religion et de conviction, ou encore des droits des réfugiés, des migrants et des travailleurs s’inscrivent en droite ligne des errements auxquels nous a malheureusement habitués AI, errements qui disqualifient irrémédiablement ce rapport dont le manque de cohérence, résultat de l’amateurisme tout autant que des préoccupations médiatiques immédiates d’AI, est foncièrement évident ».
Le même jour, le premier ministre du Sénégal, Mahammed Boun Abadallah Dionne, a accusé Amnesty de chercher à « casser » la société sénégalaise, en voulant « nous imposer des droits humains contraires à nos valeurs ».
Il fait référence au droit des personnes LGBTI (lesbiennes, gais, bisexuelles, transgenres ou intersexuées), qui sont selon le rapport 2017-2018 d’AI « la cible de discriminations, en particulier dans l’accès aux services de santé et à la justice » au pays de la Teranga. « Aucune ONG ne peut nous imposer l’homosexualité. Nous ne l’accepterons pas. (…) Il y a des politiciens qui se cachent derrière des ONG », a conclu le premier ministre.
(Sources : Afrik.com, Liberté-Algérie, Senxibar.com)