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(Crédit Photo : OIM)

Dossier spécial: Sexe contre nourriture

Les nombreux centres pour migrants et réfugiés sont aussi le théâtre de différentes violations des droits humains. D’abord en Syrie, où une enquête de la BBC a révélé le 27 février que des femmes ont été exploitées sexuellement par des employés des agences des Nations et d’organisations caritatives locales et internationales. De la nourriture leur aurait été distribuée en échange de « faveurs sexuelles ». Une pratique qui aurait encore cours malgré les mises en garde des organisations contre les employés indélicats, ont rapporté les journalistes James Landale et Vinnie O’Dowd.

Alors que certaines ONG disent n’avoir été mises au courant d’aucun cas d’abus sexuel mettant en cause leurs employés, des travailleurs humanitaires ont déclaré anonymement à la BBC que l’exploitation sexuelle est tellement répandue que certaines femmes syriennes refusent d’aller dans les centres de distribution d’aide alimentaire. D’ailleurs, selon un rapport de juin 2015 signé par l’International Rescue Committee (IRC), environ 40 % des 190 femmes et filles interrogées dans les villes syriennes de Daraa et à Quneitra faisaient alors état de violences sexuelles exercées lors des périodes de distribution d’aide humanitaire.

Du côté de la Grèce, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) a alerté le 9 février que la surpopulation des centres d’accueil de réfugiés et migrants sur les îles frontalières est source de violences et de harcèlement sexuel. La situation est particulièrement préoccupante dans les centres d’accueil de Moria, sur l’île de Lesbos, et de Vathy, sur l’île de Samos, où des milliers de réfugiés vivent dans des abris inadéquats. Environ 5 500 migrants vivent dans ces deux centres, soit deux fois plus que leur capacité d’accueil.

« En 2017, le HCR a reçu des rapports de 622 survivants de violences sexuelles et sexistes sur les îles grecques de la mer Égée », a déclaré la porte-parole du HCR Cécile Pouilly à Genève. Le nombre de victimes est probablement plus élevé, car selon l’agence onusienne, certaines victimes hésitent souvent à signaler ces agressions par peur, honte, impuissance et inquiétudes provoquées par la discrimination et la stigmatisation possible.

(Sources : ONU, BBC)

Dans la catégorie Numéro 37 (Mars-Mai 2018)

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