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(Crédit photo : Marie Stopes Ghana)

Santé: Avoir des enfants « par choix et non par hasard »

Benoîte Labrosse

Au Ghana, la mortalité maternelle fait quelque 28 000 victimes par an, ce qui en fait l’une des principales causes de décès féminins. Selon la filiale nationale de l’ONG britannique Marie Stopes International (MSI), l’une des manières de réduire ce triste bilan consiste à satisfaire les besoins non comblés en matière de planification familiale. Tour d’horizon de cet enjeu multiforme.

À l’heure actuelle, le taux de prévalence de la contraception au Ghana est de 27 %. « Quand nous nous comparons aux pays voisins, nous sommes sur la bonne voie, reconnaît d’emblée Anne Coolen, directrice nationale de Marie Stopes Ghana (MSG), organisation spécialisée dans les services de santé sexuelle et reproductive active dans ce pays depuis 2006. Mais quand nous nous comparons à ceux dans une situation similaire — le Ghana a le statut de pays à revenu moyen inférieur (voir encadré) — nous sommes très en retard. Au Kenya, par exemple, le taux est de 65 %. » Elle souligne au passage que l’ensemble des statistiques concernant l’avortement et la contraception « varient grandement selon la méthode et l’échantillon utilisés ».

Le partenariat mondial Planification familiale 2020 estime ainsi que 34 % des Ghanéennes avaient des besoins non comblés dans ce domaine en 2017. « Ces femmes ont exprimé le désir de recourir à la planification familiale, mais elles n’y ont pas accès pour une raison quelconque », explique la dirigeante. « Et nous savons que si nous arrivons à satisfaire ce besoin, cela va réduire considérablement la mortalité maternelle en permettant l’espacement des naissances, et au final leur limitation, sachant que les risques sont plus élevés après six enfants. »

MSI tire son nom de la pionnière de la régulation des naissances Marie Stopes (1880-1958), qui a ouvert la première clinique fixe de planification familiale britannique et organisé des activités de sensibilisation itinérantes un peu partout en Grande-Bretagne. L’ONG éponyme fondée en 1976 par le Dr Tim Black, sa femme Jean et Philip D. Harvey est principalement un fournisseur de services de planification familiale et de contraception préventive ou d’urgence, qui a choisi comme slogan « Children by choice, not chance » (Enfants par choix et non par hasard, en français).

Au Ghana, l’organisme exploite huit cliniques en zones urbaines et compte plus d’une centaine de « franchises sociales Blue Star » constituées de praticiens privés locaux formés par l’organisme qui œuvrent dans presque toutes les régions ghanéennes. Des cliniques mobiles sillonnent aussi le pays. « Avec elles, nous faisons beaucoup de prévention, tout comme quand nous offrons des formations dans les établissements publics des Services de santé du Ghana, afin que ces derniers soient capables de fournir la gamme complète des services », ajoute Anne Coolen.

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Dans la catégorie Numéro 39 (Sept-Nov 2018)

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