3 mai 2019: la liberté de la presse à l'heure de la désinformation
Le 3 mai est célébrée par l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), comme chaque année, la Journée mondiale de la liberté de la presse. Pour cette 26ème édition, le thème 2019 s'articule autour des « Médias pour la démocratie : le journalisme et les élections en période de désinformation ».
Cette année c'est Addis-Abeba, en Ethiopie, qui a été choisie pour représenter la capitale de la liberté médiatique. Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, et la cheffe de l’UNESCO, Audrey Azoulay, ont appelé conjointement le 2 mai à défendre les droits des journalistes dans un contexte de montée des discours de haine contre les médias et d’une recrudescence d’actes de violence contre eux.
« La liberté de la presse est une condition sine qua non de la paix, de la justice, du développement durable et des droits de la personne. Il ne saurait y avoir de pleine démocratie sans accès à une information transparente et fiable », a déclaré M. Guterres dans un message pour cette journée.
Selon lui, cela vaut particulièrement en période électorale, thème à l’honneur de la Journée de la liberté de la presse cette année. « Ce ne sont pas les mensonges mais bien les faits qui doivent guider le choix des citoyennes et des citoyens lorsqu’ils élisent leurs représentants », a insisté le Secrétaire général. Il note que la technologie a transformé notre manière de recevoir et de communiquer l’information, mais qu’elle est aussi parfois utilisée afin de tromper l’opinion publique ou d’attiser la violence et la haine.
En outre, la montée des discours de haine contre les médias engendre une recrudescence d’actes de violence et de harcèlement contre les journalistes, notamment les femmes », a souligné M. Guterres, qui se dit particulièrement alarmé par la multiplication des attaques et l’existence d’une culture de l’impunité.
D’après les chiffres de l’UNESCO, près de 100 journalistes ont été tués en 2018 et des centaines se retrouvent derrière les barreaux. « Quand les professionnels des médias sont pris pour cible, c’est la société tout entière qui en pâtit. En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, je demande à toutes et à tous de défendre les droits des journalistes, dont le travail nous aide à bâtir un monde meilleur pour tous », a-t-il conclut.
(Sources: Boursorama, Le Monde, ONU)