Burundi : crise politique et massacres
Au lendemain de la découverte de dizaines de cadavres dans les rues de la capitale burundaise, la police nationale est accusée par plusieurs ONG, dont la Commission Nationale Indépendante des Droits de l’Homme, de procéder à des exécutions sommaires dans les quartiers qui s’opposent à la possibilité d’un troisième mandat présidentiel de Pierre Nkurunziza.
Les autorités justifient les massacres qui ont eu lieu les 11 et 12 décembre à Bujumbura en qualifiant « d’ennemis » les quelque 80 victimes.
Le 13 décembre, l’ONG Human Rights Watch a réclamé une enquête sur les évènements. « Il s’agit, de loin, des actes les plus graves et qui ont causé le plus grand nombre de victimes, au Burundi, depuis le début de la crise qui a commencé au mois d’avril. Nous demandons qu’une enquête sérieuse et indépendante soit lancée d’urgence. Étant donné la politisation et la corruption qui existent au sein du système judiciaire burundais, des experts devraient venir de l’extérieur », a déclaré à RFI Carina Tertsakian, chercheuse au sein de HRW.
Ces violences sont les pires enregistrées au Burundi depuis le coup d’État manqué, en mai, déclenché par la candidature controversée du président Nkurunziza.
Selon les Nations unies, des centaines de personnes ont été tuées et plus de 200 000 autres ont dû quitter le pays depuis le début des troubles, à la fin avril.
(Source : avec Burundi-agnews.org)