Algérie: des ONG dénoncent des expulsions de migrants
Les interpellations des migrants subsahariens « ont repris » en Algérie, « dans la rue et les transports en commun, mais aussi sur les chantiers de travail et dans les lieux de vie », selon la Plateforme migration Algérie (PMA).
La situation – qui rappelle les quelque 2 000 expulsions de l’automne 2017 – a des « conséquences désastreuses » sur leur santé et leurs conditions de vie, s’est alarmée la PMA, dont sont entre autres membres Médecins du monde, Caritas et la Ligue algérienne de défense des droits de l’homme (LADDH), le 18 février.
« Face à la crainte d’être arrêtés, les migrants s’enferment dans leurs domiciles, a-t-elle expliqué. Si les expulsions se poursuivent, les migrants se verront forcés de vivre cachés, accentuant leur situation d’extrême vulnérabilité. »
Les ONG estiment qu’environ 100 000 ressortissants subsahariens vivent hors de tout cadre juridique en Algérie. Selon la PMA, des centaines de Nigériens, Maliens, Ivoiriens, Camerounais, Libériens et Guinéens ont ainsi été arrêtés le 10 février et transférés dans un centre de rétention de la banlieue d’Alger, avant d’être transportés vers Tamanrasset, à 2 000 km au sud.
De là, ils ont été emmenés à la frontière avec le Niger et ont été ensuite contraints de rejoindre « à pied, en plein désert », la localité nigérienne d’Assamaka, à une quinzaine de kilomètres.
(Sources : Le Monde, AFP)