Argentine: le débat sur l'avortement reprend après la césarienne d'une fillette
La césarienne pratiquée sur une fillette de 11 ans nommée Lucia a relancé le débat sur l’avortement fin février en Argentine, où l’accès à l’interruption volontaire de grossesse (IVG) demeure très limité.
Tombée enceinte après avoir été violée par le mari de sa grand-mère, Lucia (et sa mère) a formulé une demande d’avortement alors que sa grossesse datait de 19 semaines.
La législation argentine prévoit que la justice peut autoriser une IVG en cas de viol ou de péril pour la mère, mais des médecins ont retardé la procédure, invoquant l’objection de conscience.
Le Service provincial de santé demandant quant à lui à l’hôpital de tenter de « sauver les deux vies » ; il est fréquent que les autorités fassent traîner les dossiers jusqu’à ce que l’avancement dans la grossesse rende l’avortement impossible.
Finalement, à 23 semaines de grossesse, les médecins ont jugé que la f illette était en danger et qu’il fallait pratiquer une césarienne.
L’organisation féministe #NiUnaMenos, à la tête de la mobilisation pour le droit à l’avortement, déclare depuis que l’État argentin est « responsable de la torture de Lucia ».
(Source: AFP)