Centrafrique: 41 Casques bleus identifiés par des victimes présumées
Les victimes présumées d’abus sexuels commis par des soldats de la paix des contingents burundais et gabonais des Nations unies déployés dans la préfecture de Kemo, en République centrafricaine, ont identifié 41 Casques bleus, selon le Bureau des services de contrôle interne des Nations Unies (BSCI).
« Les enquêteurs se sont surtout appuyés sur les témoignages de victimes et témoins présumés, étant donné l’absence de preuves médicales, médico-légales ou autres. Cela était dû au fait que la majorité des allégations faisaient référence à des incidents survenus il y un an ou plus », a précisé Stéphane Dujarric, le porte-parole du Secrétaire général de l’ONU lors d’un point de presse le 5 décembre.
Le BSCI menait depuis avril dernier des enquêtes conjointes avec des enquêteurs nationaux burundais et gabonais sur des allégations d’incidents qui se seraient déroulés à Dekoa en 2014 et 2015. Au total, 139 victimes présumées ont été interrogées.
« Un total de 41 auteurs présumés (16 du Gabon et 25 du Burundi) ont été identifiés par 45 personnes interrogées ; 8 personnes n’ont pas été en mesure d’identifier les auteurs à l’aide d’un tableau photographique ou d’autres preuves, mais ont pu décrire certains traits distinctifs ; 83 n’étaient pas en mesure d’identifier les auteurs ou de fournir des preuves ; et trois récits ont été considérés comme peu fiables, a détaillé M. Dujarric. Au total, 25 mineurs ont affirmé avoir été victimes de violence sexuelle. Au total, huit demandes de paternité ont été déposées, dont six par des mineurs. »
Le porte-parole a rappelé que la Mission des Nations Unies en République centrafricaine (MINUSCA) a depuis renforcé ses mesures de prévention et son action de sensibilisation auprès des communautés et des soldats de la paix à travers le pays.
Source : Centre d’actualités de l’ONU