États-unis: retrait militaire américain de Syrie
Le président des Etats-Unis Donald Trump envisage un retrait complet des troupes américaines stationnées en Syrie où il estime avoir atteint son objectif de "vaincre" le groupe Etat islamique (EI).
"C'est un retrait total", qui interviendra "aussi rapidement que possible", a indiqué le 19 décembre à l'AFP un responsable américain sous couvert d'anonymat, précisant que la décision avait été prise la veille.
Quelque 2000 soldats américains sont actuellement déployés dans le nord de la Syrie, essentiellement des forces spéciales présentes pour combattre l'EI et entraîner les forces locales dans les zones reprises aux jihadistes.
"Nous avons vaincu le groupe Etat islamique en Syrie, la seule raison pour moi pour laquelle nous étions présents pendant la présidence Trump", a tweeté le président américain, tandis que la Maison Blanche comme le Pentagone restaient très évasifs sur le calendrier.
Nombre d'observateurs mettent régulièrement en garde contre un retrait américain précipité qui laisserait la voie libre en Syrie aux alliés du régime de Bachar al-Assad, à savoir la Russie, grande rivale des Etats-Unis, et l'Iran, véritable bête noire de l'administration Trump.
Cette annonce, qui intervient à un moment où les tensions entre Ankara et Washington sont vives, pourrait par ailleurs placer la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG) dans une situation très délicate. Le président turc Recep Tayyip Erdogan s'est dit le 17 décembre déterminé à "se débarrasser" de ces milices dans le nord de la Syrie si leur parrain américain ne les contraignait pas à s'en retirer.
Washington appuie les YPG contre les jihadistes du groupe EI, mais Ankara considère cette milice comme une organisation "terroriste" liée au Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), qui livre une sanglante guérilla sur le sol turc depuis 1984.
(Source: euronews)