Israël : une annexion contraire au droit international ?
Plus de cinquante experts onusiens des droits de l’homme ont estimé le 16 juin que « l’accord du nouveau gouvernement de coalition d’Israël visant à annexer des parties importantes de la Cisjordanie palestinienne occupée après le 1er juillet violerait un principe fondamental du droit international ».
Les experts et rapporteurs de 47 des mandats indépendants des procédures spéciales nommés par le Conseil des droits de l’homme ont signé une déclaration commune dans laquelle ils rappellent que l’annexion d’un territoire occupé constitue une violation grave de la Charte des Nations unies et des Conventions de Genève.
Un tel geste est contraire à la règle fondamentale – affirmée à maintes reprises par le Conseil de sécurité et l’Assemblée générale de l’ONU – selon laquelle l’acquisition de territoire par la guerre ou la force est inadmissible. Ils font valoir que la communauté internationale a interdit l’annexion précisément parce qu’elle incite à la guerre, à la dévastation économique, à l’instabilité politique, aux violations systématiques des droits de l’homme et à la souffrance humaine généralisée.
« Les plans d’annexion annoncés par Israël étendraient la souveraineté sur la plus grande partie de la vallée du Jourdain et sur l’ensemble des plus de 235 colonies israéliennes illégales en Cisjordanie. Cela représenterait environ 30 % de la Cisjordanie », ont déploré les experts.
Ils soulignent que l’ONU a déclaré à de nombreuses reprises que l’occupation israélienne est depuis 53 ans la source de violations des droits de l’homme à l’encontre du peuple palestinien, notamment la confiscation de terres, la démolition de maisons, le transfert forcé de population, les détentions arbitraires et l’insécurité alimentaire.
(Source : ONU)