Kenya: répression policière dénoncée par HRW
L'élection présidentielle du 8 août au Kenya a été marquée par de «graves violations des droits humains», a dénoncé le 28 août Human Rights Watch (HRW). L'ONG accuse la police d'avoir recouru à un « usage excessif de la force » contre des partisans de l'opposition.
Le président sortant Uhuru Kenyatta a été réélu le 11 août avec 54,27% des voix contre 44,74% à son principal opposant Raila Odinga. Mais celui-ci a saisi la justice pour contester des résultats qu'il estime entachés de fraudes massives.
La Cour suprême a commencé à examiner le recours déposé par l'opposition et rendra son jugement le 1er septembre. Elle confirmera définitivement la victoire de M. Kenyatta ou annulera le scrutin, lequel devrait à nouveau être organisé dans un délai de 60 jours.
Selon HRW, l'élection « a été marquée par de graves violations des droits humains, dont des meurtres illégaux et passages à tabac par la police lors de manifestations et d'opérations de fouille des maisons dans l'ouest du Kenya ».
Après l'annonce de la victoire de M. Kenyatta, les supporteurs de l'opposition à Nairobi et dans des comtés de l'ouest, Kisumu, Siaya, Migori et Homabay, avaient manifesté au cri de « Uhuru doit partir » mais la police a répondu en faisant un « usage excessif de la force » selon l'ONG.
Dans l'ouest du Kenya, au moins 12 personnes ont été tuées, dont 10 pour la seule ville de Kisumu, et plus de 100 blessées, affirme HRW.
Au moins 21 personnes, dont un bébé et une fillette de neuf ans, ont été tuées les 11 et 12 août, pour l'essentiel par la police, selon un nouveau bilan de l'AFP établi à partir de sources policières, hospitalières et du rapport d'HRW.
(Source: 20min.ch)