Libye : près de 40 attaques contre des centres de santé en un an
« Entre le 1er mai 2017 et le 1er mai 2018, l’ONU a enregistré 36 attaques contre des centres de santé, des patients ou des travailleurs de santé en un an en Libye», a déclaré Ravina Shamdasani, porte-parole du Haut-Commissariat lors d’un point de presse le 22 mai à Genève.
Le nombre d’attaques qui ont visé la santé est probablement beaucoup plus élevé, estiment la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL) et le Bureau du Haut-Commissariat aux droits de l’homme de l’ONU (BHCDH).
Selon le rapport, qui porte sur la période entre début mai 2017 et début mai dernier, des centres de santé sont bombardés ou pillés, des travailleurs sont enlevés ou détenus arbitrairement.
« La violence en Libye continue d’avoir un impact dévastateur sur les soins de santé dans le pays et les patients ont parfois refusé de recevoir des soins vitaux ou été attaqués pendant leur traitement », a d’ailleurs précisé Ravina Shamdasani.
L’ONU dénonce ainsi des violations importantes du droit international et de possibles crimes de guerre.
Le centre de santé de Sabah, dans le sud du pays, a notamment été ciblé 15 fois en trois mois. Face à cette situation, le Chef des droits de l’homme de l’ONU a dénoncé une « attitude honteuse qui affecte certaines des personnes les plus vulnérables en Libye ».
Le droit international prévoit le droit à la santé pour tous et l’ONU demande ainsi aux parties de prendre toutes les mesures adaptées pour empêcher ou au moins de réduire l’impact des violences sur la santé.
De son côté, le Représentant spécial du Secrétaire général pour la Libye et Chef de la MANUL a fustigé des attaques qui « constituent une violation du droit international et un mépris tragique de notre humanité commune ».
(Source: ONU)