République démocratique du Congo : multiplication de discours incitant à la haine selon l'ONU
Alors que la situation humanitaire a continué de s’aggraver en République démocratique du Congo (RDC), avec notamment une persistance d’attaques des groupes armés contre les civils dans les provinces orientales, l'ONU s'inquiète d’un regain de discours et messages incitant à la haine, dans un contexte de compétions politiques.
« Le pays continue d’assister à la propagation de discours de haine et d’incitation à l’hostilité, avec le risque de tensions et de violences ethniques et politiques généralisées », a alerté la Haute-Commissaire adjointe aux droits de l’homme de l’ONU, Nada Al-Nashif.
S’exprimant le 29 mars devant le Conseil des droits de l’homme, elle a tout de même salué « les efforts des autorités pour prévenir les discours de haine ». A ce sujet, l’ONU estime que le projet de loi Sakata contre le tribalisme, le racisme et la xénophobie, qui a été inscrit pour discussion à l’Assemblée nationale, est une bonne étape.
Mme Al-Nashif a rappelé que des élections doivent se tenir en 2023 mais que le processus connaît actuellement des retards, notamment en ce qui concerne les réformes électorales du fait des tensions liées à la nomination des membres de la Commission électorale.
Selon la Haute-Commissaire, sans une combinaison d'approches ciblant à la fois les causes et les symptômes, les moyens de la MONUSCO et ceux de l'armée congolaise resteront insuffisants face à une telle dégradation sécuritaire.
(Source: ONU)