Burkina Faso : des humanitaires parmi les victimes de l'attaque terroriste, dont une famille de Québec
Six Québécois dont quatre de la même famille ont été victimes de l'attaque terroriste perpétré à Ouagadougou le 15 janvier. Gladys Chamberland et son conjoint Yves Carrier, de même que leurs enfants Charlélie et Maude accompagnés de deux autres bénévoles, Louis Chabot et Suzanne Bernier, s'étaient rendus au Burkina Faso à des fins humanitaires.
Quatre djihadistes se revendiquant de la branche Al-Mourabitoune ont pris d'assaut l’hôtel Splendid ainsi que le café Cappucino de la capitale Ouagadougou, deux établissements du centre de la capitale Ouagadougou fréquentés par les expatriés.
C’est ce groupe qui avait revendiqué l’attaque contre l’hôtel Radisson Blue à Bamako au Mali qui avait fait 22 morts le 20 novembre dernier.
Le bilan provisoire fait état de 29 morts à Ouagadougou et une trentaine de blessés.
L'identification des corps et des nationalités est en cours mais on compte déjà cinq Burkinabé, six Canadiens, deux Français et un Portugais vivant en France depuis plusieurs dizaines d'années, deux Suisses et un Américain qui figurent parmi les morts, ont annoncé respectivement les autorités de ces pays.
La victime américaine, Michael James Riddering, était un bénévole de l'organisation chrétienne Sheltering Wings et vivait près de la capitale.
Les deux ressortissants suisses s'étaient rendus au Burkina Faso pour visiter l'école créée par Yelem, l'ONG dont ils étaient membres.
La famille canadienne avait quitté le Québec fin décembre pour le compte de la Congrégation des sœurs de Notre-Dame du Perpétuel Secours.
Dans un discours radio-télévisé, le chef d’État Roch Kaboré a reconnu samedi soir que le Burkina était « sous le choc », car « pour la première fois de son histoire », il a « été victime d'une série d'attaques terroristes barbares, ignobles, d'une ampleur sans précédent, et d'une lâcheté inouïe ».