Cameroun: les tensions sécessionnistes ont fait 60 morts en un mois
Au moins 60 personnes ont été tuées en un mois dans les deux régions anglophones du Cameroun en proie à des tensions sécessionnistes, a déclaré l’ONG International Crisis Group (ICG) le 4 juin à Douala.
Selon l’ICG, civils et militaires ont perdu la vie en mai dans les affrontements qui opposent l’armée régulière aux milices séparatistes qui ont engagé une lutte armée en octobre 2017 pour obtenir l’indépendance des régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest du pays.
Après les multiples attaques et enlèvements enregistrés en mai, la crise pourrait être « plus violente en juin », met en garde l’ICG.
Les troubles ont débuté en 2016 à la suite de manifestations contre la nomination d’enseignants et de juges francophones dans les écoles et tribunaux de ces deux régions d’expression anglaise.
Dirigés par Sisiku Ayouk Tabe, les séparatistes ont décidé de proclamer la fondation de l’« État d’Ambazonie » au nord-ouest du pays le 1er octobre 2017.
Selon le Haut-commissariat aux réfugiés, les tensions sécessionnistes ont poussé plus de 40 000 Camerounais à l’exil vers le Nigeria voisin.
Le président camerounais Paul Biya devrait être poursuivi pour « crimes contre l’humanité » par la communauté internationale pour sa gestion de la crise, affirme son principal opposant politique anglophone, John Fru Ndi.
(Sources : Camer.be, VOA Afrique, AFP)