Centrafrique : au moins 25 000 nouveaux déplacés
Entre 25 000 et 30 000 personnes ont fui les combats entre groupes armés qui ont lieu depuis le 27 décembre 2017 autour de la ville de Paoua, dans le nord-ouest de la Centrafrique, selon l’AFP.
Les affrontements opposent depuis cette date le groupe armé Mouvement national pour la libération de la Centrafrique (MNLC) créé en octobre par le « général » autoproclamé Ahamat Bahar, au groupe armé Révolution et justice (RJ).
Une source au bureau humanitaire de l’ONU (Ocha) a expliqué à l’AFP que « les humanitaires sont en train de voir où installer un site de déplacés car les familles d’accueil ont atteint la limite de leur capacité ».
« Ils sont souvent plus de 40 déplacés par famille, ce qui va créer très rapidement des problèmes d’approvisionnement en eau et nourriture », a déclaré, de son côté, Médecins sans frontières (MSF) dans un communiqué.
Alors que l’Ocha dénombre 25 000 déplacés, l’ONG estime quant à elle que 30 000 personnes se sont réfugiées à Paoua.
Les personnes fuyant les combats ont fait état, selon MSF, de villages brûlés, d’exactions et d’attaques contre tous ceux qui se trouvaient dans la zone. Les affrontements dans cette zone ont violemment repris fin novembre après qu’un chef de RJ, Clément Bélanga, accusé de nombreuses exactions contre la population, a été tué par des membres du MNLC, selon des sources concordantes.
La Centrafrique est embourbée dans un conflit meurtrier depuis 2013. L’Etat n’a de contrôle que sur une maigre partie du territoire national, tandis que les groupes armés s’affrontent dans les provinces pour le contrôle du diamant, de l’or et du bétail dans ce pays qui est l’un des plus pauvres du monde.
(Source : Le Monde)