Centrafrique : une employée de l'ONU et deux humanitaires enlevés
L’ONU a confirmé le 20 janvier que «des hommes armés ont kidnappé une femme qui travaille pour la Minusca (la mission de maintien de la paix des Nations unies en Centrafrique), après avoir arrêté son véhicule». Un rapt qui survient au lendemain de celui d’une humanitaire française et d’un religieux centrafricain.
Paris a confirmé l’enlèvement de la Française dans la soirée du 19 janvier, précisant que l’otage française, âgée de 67 ans, effectuait une «mission humanitaire en matière de santé et d’éducation».
Selon l’agence de presse locale Anadolu qui rapporte les propos d’un témoin, Elknana Dawatcha : «Nous avons chargé un véhicule avec des tables de consultation et des médicaments afin d’approvisionner les centres de santé en médicaments et matériels médicaux. Arrivés au niveau du quartier Fouh (quartier du 4e arrondissement de Bangui), on est tombé dans une embuscade tendue par les éléments anti-balaka qui nous ont pointés avec leurs armes. Ils m’ont fait descendre du véhicule avant de l’emporter avec tous les matériels médicaux qu’il contient et les deux otages dont la dame française».
Cette série d’enlèvements survient alors qu’un puissant chef des milices anti-balaka, Rodrigue Ngaïbona, surnommé le «général Andjilo», a été arrêté le 18 janvier par la Minusca.
Le «général Andjilo» est notamment accusé d’avoir été un des meneurs des miliciens qui ont lancé les massacres de musulmans le 5 décembre 2013 à Bangui.
Les anti-balaka sont les milices principalement chrétiennes qui luttent contre les rebelles, essentiellement musulmans, de la coalition ex-Séléka qui avait pris le pouvoir en Centrafrique en mars 2013 avant d’en être chassée en janvier 2014.
(Source: Avec Liberation.fr)