Darfour: Amnesty redemande une enquête sur de possibles attaques chimiques
Le 7 mars, Amnesty International a renouvelé son appel à l’ouverture d’une enquête des Nations unies concernant de possibles attaques à l’arme chimique menées par le régime soudanais contre des civils au Darfour.
En septembre dernier, l’ONG a affirmé une première fois qu’au moins une trentaine d’attaques avaient été perpétrées en 2016 dans des villages de la région du Djebel Marra, dans le cadre d’une vaste campagne militaire contre les rebelles.
Même si elle n’a pas pu se rendre sur le terrain, l’équipe d’Amnesty a présenté cet automne un rapport contenant des images d’enfants souffrant de brûlures, des photos satellites de villages détruits et de personnes déplacées, ainsi que des extraits d’entretiens avec plus de 200 survivants et des analyses d’experts.
« Entre 200 et 250 personnes ont pu mourir d’une exposition aux agents chimiques, pour beaucoup, voire pour la plupart, des enfants », y soulignait alors Amnesty.
Le Darfour est le théâtre d’un conflit sanglant depuis que des insurgés issus de minorités ethniques ont pris les armes contre le pouvoir de Khartoum – aux mains de la majorité arabe – en 2003.
L’ONU estime que les combats ont fait au moins 300 000 morts et 2,5 millions de déplacés à ce jour.
(Avec Le Monde)