Lac Tchad: la « grave crise humanitaire » régionale persiste
Dix millions de personnes vivant dans la région du lac Tchad — à cheval sur le Cameroun, le Niger, le Nigeria et le Tchad — ont besoin d’une assistance vitale quotidienne, ont alerté de hauts responsables onusiens le 3 septembre.
« Il y a toujours une grande crise humanitaire [qui] n’est pas terminée malgré les progrès accomplis », a déclaré le Coordonnateur des secours d’urgence des Nations unies (OCHA), Mark Lowcock, lors de la Conférence de haut-niveau sur la région du lac Tchad organisée à Berlin, en Allemagne.
« Les causes sous-jacentes de la crise sont enracinées dans une forte inégalité, ce qui est perçu comme une injustice sociale, un manque de services sociaux, une marginalisation historique, des opportunités économiques insuffisantes, des niveaux élevés de pauvreté et l’impact du changement climatique et de la dégradation des terres », a détaillé son collègue Achim Steiner, administrateur du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD).
L’action humanitaire dans le bassin du lac Tchad demeure difficile, entre autres parce que de nombreuses zones restent inaccessibles en raison des activités du groupe terroriste Boko Haram.
Face à la persistance de la crise, l’ONU et ses partenaires sollicitent de nouveau l’aide financière de la communauté internationale.
Le plan de réponse humanitaire 2018 pour la région a été « généreusement financé », a reconnu Mark Lowcock, « mais pas dans la mesure où chacun de nous puisse être à l’aise de pouvoir répondre aux besoins des peuples que nous pouvons atteindre, encore moins de ceux que nous essayons encore d’atteindre ».
(Source : ONU)