COP21 : les ONG vigilantes
Au premier jour de la conférence sur le climat à Paris, les chefs d’Etat et de gouvernement du monde entier ont appelé le 30 novembre à une action urgente contre le réchauffement climatique.
Le président français François Hollande a prévenu, dans son discours d’ouverture, que les déclarations d’intentions seraient insuffisantes et qu’un accord « universel, différencié et contraignant » devait être conclut â l’issue de cette COP21.
Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, exhortait quant à lui, l’assemblée à répondre aux défis climatiques « avec courage et vision ». Les présidents chinois et indien ont pour leur part déclaré que les pays développés devaient assumer leurs « responsabilités » et financer les politiques climatiques du Sud.
Selon Jean-François Julliard, de l’ONG Greenpeace, « certains chefs d’Etat affichaient effectivement un certain volontarisme. J’ai entendu aussi des discours qui m’ont paru assez sidérants en termes de "greenwashing" comme celui de Vladimir Poutine, par exemple, qui disait que la Russie avait fait beaucoup pour lutter contre le dérèglement climatique. Non, s’il y a un pays qui ne fait rien pour lutter contre le dérèglement climatique, c’est la Russie. »
Les dirigeants africains affichent leur volonté de recevoir les moyens de réparer les dégâts causés à leur continent par les puissances du Nord, alors qu'ils ne sont eux mêmes responsables que de 4% des émissions de gaz à effet de serre de la planète.
Pour ce premier jour de conférence, le Climate Action Network (CAN) – réseau international de 950 ONG - a lancé son fameux « Fossil Fuel Awards », les « prix Énergie fossile » qui couronnent les pays entravant les négociations durant les dernières 24 heures.
Les deux gagnants du 30 novembre sont la Nouvelle-Zélande et la Belgique. Le Premier ministre néo-zélandais vantait en effet l’exemplarité de son pays en matière de baisse des subventions aux énergies fossiles alors qu’au même moment le pays « engouffrait des tonnes d’argent pour soutenir la production d’énergies fossiles », selon le CAN. Par ailleurs, la Belgique est l’un des seuls pays européens à ne pas avoir atteint ses objectifs de réduction de gaz à effet de serre et de croissance des énergies renouvelables.