Monde: plus de 820 millions de personnes à travers le monde ont faim
Selon plusieurs agences onusiennes, en 2017 une personne sur neuf dans le monde était soit sous-alimentées, ou en situation de manque chronique de nourriture, selon un nouveau rapport publié le 11 septembre.
« Les données recueillies cette année indiquent une progression de la faim dans le monde. Le nombre de personnes souffrant de la faim est en augmentation depuis trois ans et retrouve son niveau d’il y a 10 ans. En chiffre absolu, le nombre total de personnes sous-alimentées, ou en situation de manque chronique de nourriture, est passé de 804 millions environ en 2016 à près de 821 millions en 2017 », ont précisé dans l'étude l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), le Fonds international de développement agricole (FIDA), le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la santé (OMS).
Selon ces agences onusiennes, la situation s’aggrave en Amérique du Sud et dans la plupart des régions d’Afrique, et le recul de la sous-alimentation, qui caractérisait l’Asie jusqu’à une période récente, semble considérablement ralentir dans cette région.
Le retard de croissance chez les enfants continue de reculer à l’échelon mondial, mais il reste cependant à un taux inacceptable, avec près de 151 millions d’enfants de moins de cinq ans (soit plus de 22%) qui, en 2017, présentaient un retard de croissance.
Outre les conflits, la variabilité du climat et les phénomènes extrêmes climatiques figurent parmi les facteurs clés de la récente recrudescence de la faim dans le monde et sont l’une des causes principales des graves crises alimentaires. Les effets cumulés du changement climatique sont préjudiciables à toutes les dimensions de la sécurité alimentaire (disponibilité, accès, utilisation et stabilité).
Le rapport souligne aussi que le risque d’insécurité alimentaire et de malnutrition est accru aujourd’hui car les moyens d’existence et les actifs de subsistance, surtout parmi les pauvres, sont plus exposés et plus vulnérables à la variabilité du climat et aux extrêmes climatiques. Les agences onusiennes appellent la communauté internationale à accélérer et élargir les mesures visant à renforcer la résilience et la capacité d’adaptation face à la variabilité du climat et aux phénomènes extrêmes climatiques.
(Source:ONU)