Nicaragua: répression et représailles passent inaperçues
La liberté d’expression est dangereusement menacée au Nicaragua et requiert une action urgente de la part de la communauté internationale, a prévenu le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme (HCDH) dans un rapport rendu public le 29 août.
Selon le HCDH, de nombreuses personnes ayant participé à des manifestations ou exprimées des opinions dissidentes à celles du gouvernement ont été forcées de se cacher et de quitter le pays, ou tentent actuellement de le faire.
« La répression et les représailles contre les manifestants se poursuivent au Nicaragua alors que le monde regarde ailleurs », a dénoncé Zeid Ra’ad Al Hussein, le Haut-Commissaire aux droits de l’homme par voie de communiqué. « La violence et l’impunité de ces quatre derniers mois ont révélé la fragilité des institutions du pays et de l’État de droit, et créé un climat de peur et de méfiance », a-t-il ajouté.
Parmi les violations et les abus cités dans le rapport onusien figure l’usage disproportionné de la force par la police, ayant parfois entraîné des exécutions extrajudiciaires, des disparitions forcées, des actes de torture et autres mauvais traitements.
Selon plusieurs sources, environ 300 personnes auraient été tuées et 2000 autres blessées depuis le début de la crise, la plupart entre la mi-avril à la mi-juillet.
(Source : ONU)