Oxfam: 26 nouveaux cas de comportements sexuels inappropriés
L'ONG britannique Oxfam enquête sur 26 nouveaux cas de comportements sexuels inappropriés, a annoncé le directeur général de l'ONG, Mark Goldring, ce 20 février. Ces cas s'ajoutent aux nombreux abus commis par certains de ses employés déployés en Haïti après le séisme meurtrier de 2010.
Seize de ces 26 cas concernent les programmes internationaux de l'ONG, et se rapportent à "des événements récents comme d'autres historiquement plus anciens", a précisé Mark Goldring devant les membres d'une commission parlementaire britannique.
Le directeur général d'Oxfam s'est excusé au nom de l'ONG pour son traitement des abus commis en Haïti et en son nom, pour des déclarations perçues comme des tentatives de minorer les faits. "Je suis désolé, nous sommes désolés, pour les dommages qu'Oxfam a causés."
Un rapport interne de l'ONG, remis au gouvernement haïtien le 19 février, a dévoilé les nombreux abus de la mission humanitaire déployée en Haïti après le séisme meurtrier de 2010.
Un responsable y reconnaît avoir payé des prostituées, tandis que des employés sont accusés de harcèlement et d'intimidation, et un témoin a été menacé physiquement.
Environ 7000 donateurs réguliers ont interrompu leurs versements ces dix derniers jours et certaines entreprises s'interrogent sur leur soutien à l'ONG, selon le directeur général.
Oxfam a annoncé une série de mesures dont la création d'une commission "indépendante" qui passera en revue la culture et les pratiques de l'ONG.
Le scandale s'est aussi étendu à d'autres organisations humanitaires, dont Save the Children. L'ONG britannique est accusée d'avoir laissé partir sans sanction un de ses employés, Brendan Cox, alors qu'il lui était reproché un comportement sexuel inapproprié envers des collègues féminines.
Le directeur général de Save the children, Kevin Watkins, et le directeur de l'ONG pour la sauvegarde de l'enfant, Steve Reeves, comparaissaient aussi devant la commission parlementaire à Londres. Kevin Watkins, a expliqué que son ONG avait produit par le passé deux rapports mettant en garde contre la propension "de prédateurs masculins" à s'engager dans l'humanitaire pour commettre des abus. Selon lui, rien qu'en 2016 l'ONG a identifié "193 cas" problématiques concernant des enfants, ayant conduit à une vingtaine d'enquêtes policières et onze licenciements.
(Source: FranceTVinfo.fr, Le Point)