Syrie: le bilan de l'attaque chimique grimpe à 72 morts dont 20 enfants
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Premières images suite à la possible attaque au gaz chimique dans le nord-ouest du pays:
Le bilan de l’attaque «chimique» contre une ville syrienne s’est élevé à 72 morts, dont 20 enfants, selon un nouveau bilan de l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) le 5 avril.
«Il y a également 17 femmes parmi les victimes et le bilan pourrait encore augmenter car il y a des personnes disparues», a précisé l’OSDH qui avait auparavant rapporté un bilan de 58 morts.
Ces dizaines de personnes dont des enfants, le corps saisi de convulsions et peinant à respirer sous leurs masques à oxygène, ont péri dans un raid aérien mené le 4 avril sur Khan Cheikhoun, un fief rebelle et jihadiste du nord-ouest syrien.
Selon des médecins sur place, les symptômes relevés sur les patients sont similaires à ceux constatés sur des victimes d’une attaque chimique, notamment avec des pupilles dilatées, des convulsions et de la mousse sortant de la bouche.
Moscou a pris la défense de Damas : un communiqué du ministère russe de la Défense affirme que l’aviation syrienne a frappé un «entrepôt terroriste» abritant «un atelier de fabrication de bombes, avec des substances toxiques». Le ministère, qui ne précise pas si l’aviation syrienne avait frappé volontairement ou par accident cet entrepôt, ajoute : «l’arsenal d’armes chimiques a été livré par des combattants venant d’Irak» et qualifie ses informations d'«entièrement fiables et objectives».
L’opposition syrienne a accusé le «régime du criminel Bachar» d’avoir perpétrée cette attaque, avec des «obus» contenant du «gaz toxique».
L’attaque a soulevé une vague d’indignation internationale, plusieurs pays occidentaux mettant en cause le régime de Bachar al-Assad. Les Etats-Unis, la France et le Royaume-Uni ont présenté le 4 avril un projet de résolution condamnant l’attaque chimique en Syrie et appelant à une enquête complète et rapide, à la veille d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité de l’ONU.
(Avec Libération, Le Monde, L'Obs, ONU)