Syrie : l'ONU condamne le bombardement d'un camp de déplacés
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré le 6 mai indigné par l'attaque de la veille sur un camp de déplacés près du village de Sarmada dans la province d'Idlib, en Syrie, près de la frontière avec la Turquie.
« Le Secrétaire général demande à nouveau au Conseil de sécurité d'envoyer un message fort à toutes les parties au conflit leur disant qu'il y aura des conséquences sérieuses pour les graves violations du droit international humanitaire et des droits humains. Les responsables de l'attaque apparemment calculée d'hier contre des civils dans ce camp à Idlib, qui pourrait constituer un crime de guerre, doivent rendre des comptes. Il demande à nouveau instamment au Conseil de sécurité de déférer la situation en Syrie à la Cour pénale internationale », a ajouté son porte-parole dans une déclaration à la presse.
Ban Ki-moon a appelé tous les États membres à agir immédiatement et collectivement pour mettre fin à la tragédie qui se déroule en Syrie.
Selon le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l'homme, Zeid Ra'ad Al Hussein, « ces campements de tentes étant installés sur place depuis plusieurs semaines et faciles à voir du ciel, il est extrêmement improbable que ces attaques meurtrières soient accidentelles ».
« Il est beaucoup plus probable qu'elles aient été délibérées et constituent un crime de guerre », a-t-il ajouté.
Selon les rapports préliminaires des premiers intervenants, quelque 30 civils, dont des enfants, ont péri lors de cette attaque, et des dizaines de civils ont été blessés. Ces attaques auraient été menées par le gouvernement syrien, mais ces informations restent à vérifier, a précisé M. Zeid.